Q – Quel genre de musique le chanteur principal de SHINee écoute-t-il ?
J’écoute du Robin Thicke et du Pharrell. J’essaie de trouver des choses qu’on peut utiliser pendant les enregistrements. Par exemple, les chansons de Justin Timberlake sont les chansons sur lesquelles les idoles coréennes doivent le plus s’entraîner. C’est un peu le manuel de la musique d’idoles.

Q – Est-ce qu’il y a une chose à part appelée ‘musique d’idoles’ ?
Bien sûr. C’est la musique qu’il faut montrer. C’est pour ça qu’on utilise beaucoup de sources et de rythmes entraînants. C’est la musique qui est faite là où on doit prendre en considération la performance et le visuel.

Q – Est-ce que tu as déjà pensé à composer toi-même ?
J’aspire à devenir compositeur. Quand j’étais dans un groupe, au collège et au lycée, je pensais à composer. Quand je suis entré dans la compagnie, je suis devenu chanteur.

Q – Quand tu étais dans ton groupe, est-ce que tu avais des préjugés envers la musique d’idoles ?
Plus jeune, je pensais que mon modèle était le meilleur, et j’avais tendance à ignorer les autres musiques en dehors de ça. C’était quand j’étais très jeune. Je mourais d’envie d’une certaine musique, mais je pense que ça avait aussi à voir avec la génération. Aujourd’hui, le marché a changé. Les yeux et les oreilles du public sont différents d’avant. Aujourd’hui, les idoles peuvent faire une musique mélangeant différentes couleurs.

Q – Être idole est un métier ; ça doit être frustrant, parfois.
Être une célébrité cause du stress. Je dois supporter de ne pas être libre, qu’il y ait des gens qui créent des identités avec mes informations personnelles. Il y a eu des actions illégales qui ont causé du mal, mais je m’y suis fait, maintenant.

Q – Tu es dans une compagnie, alors on peut considérer que tu es un employé. Il doit y avoir des moments où tu n’as pas envie de travailler, j’imagine ?
Le plus gros problème, c’est ma condition physique. Si je ne suis pas en bonne forme, je ne peux pas bien enregistrer ou m’entraîner ; je ne peux pas être efficace, alors ça me stresse. Et, résultat : je suis déçu. Mais je ne peux pas ajuster mon emploi du temps en fonction de ma condition physique. C’est dommage, mais je dois faire avec.

Q – C’est un stress banal auquel tout employé fait face.
Il n’y a rien de particulier au fait que je sois une idole. Quand je parle à mes amis, eux aussi subissent le stress de la vie quotidienne. Mais l’avantage, pour nous, c’est qu’on a commencé à travailler plus tôt que les autres gens de notre âge. Ça fait déjà six ans, pour moi.

Q – C’est le niveau d’un assistant manager.
Haha ! Ça fait six ans que j’ai commencé, alors ce qui est bien, c’est que je peux m’intégrer dans la société, alors que mes amis sont encore ignorés.

Q – Ça doit être compliqué. Quand c’est difficile pour toi au travail et que tu te plains auprès de tes amis, ceux qui ne sont pas encore entrés dans la société ne peuvent pas comprendre.
C’est pour ça qu’on ne parle pas travail. Mes amis ne peuvent pas comprendre, ou ils peuvent être défavorisés parce qu’ils se préparent encore pour le marché du travail. On finit par surtout parler du passé. Un jour, au collège, un élève plus âgé m’avait traîné dans un coin et s’apprêtait à me frapper, mais un de mes amis m’a sauvé. On en parle à chaque fois qu’on se voit. C’est toujours marrant. Je trouve que c’est bien de fouiller dans les souvenirs, plutôt que dans les événements présents.

Q – Quand on est proche de quelqu’un, on parle du passé. Quand on n’est pas très proches, on parle de filles et de foot. Les hommes sont comme ça.
C’est vrai. Quand on se rapproche de quelqu’un, on parle seulement de ses hobbies. Quand on est déjà proches, on connait déjà les hobbies de l’autre.

Q – Tu es à un âge ou tu devrais sortir t’amuser et boire.
Je ne bois pas, je ne fume pas, mais je me rends souvent à des rassemblements où les gens boivent. Et je ne me préoccupe pas de ce que les gens pensent. J’aime bien me rendre à des endroits sympas avec des amis, et partager des anecdotes. Je ne suis pas différent des gens de mon âge. Je vais dans des cyber cafés, des fois. Je suis nerveux quand j’ouvre la porte et que j’y entre. C’est marrant quand je prends ma carte de client sur le comptoir, et je me trouve bizarre de faire ça, parce que je suis nul aux jeux. J’essaie de ressentir ce genre d’ambiance.

Q – Le point de vue de tes amis changera sûrement quand tu approcheras de tes 25 ans.
Quand j’allais à mon école de musique, certains de mes amis étaient jaloux. Mais quand les gens vieillissent, ils reviennent sur terre. Ils comprennent la difficulté d’être une idole. Aujourd’hui, pas un seul de mes amis ne m’envie, parce qu’ils ont tous trouvé leur propre voie. Quand je grogne parce que je trouve quelque chose difficile, ils acceptent le fait que c’est la vie.

Q – Il y a les organisations et les règles. Qu’est-ce que c’est, la règle, dans le monde des idoles ?
Probablement la même chose que dans les autres compagnies ? C’est le savoir-faire. On sait que ce sera plus efficace si on s’entraîne tous les cinq ensemble. Même si on est en retard, on s’entraîne ensemble. On sait aussi dans quel cadre horaire nos enregistrements se passent bien. On s’efforce d’enregistrer durant ce laps de temps.

Q – Les gens considèrent que les idoles sont la production des compagnies.
Dans le cas de SHINee, c’est différent. Quand la compagnie forme les grandes lignes, les membres contribuent directement au processus de production. Nous mettons beaucoup de nos idées. A plusieurs occasions où il y a eu des problèmes, les membres les ont réglés eux-mêmes directement. Nous avons besoin de comprendre clairement le processus de production. Les membres sont là en tant que joueurs pour le grand capital et le financement de la compagnie. On peut dire que c’est une collaboration.

Q – Est-ce qu’il y a des avantages à se trouver dans une grande compagnie de divertissement comme la SM ?
Nous sommes souvent exposés, de façons que nous n’aurions pas pu imaginer. De ce point de vue, c’est un gros avantage pour nous. Des centaines de personnes ne demandent qu’à montrer et gérer nos points forts. Je pense que ça nous permet de montrer de meilleurs résultats.

Q – SHINee est encore un jeune groupe. Mais, dans quelle que soit la compagnie, les gens s’arrêtent à cause de leur âge.
Les chanteurs sont des conteurs. Je m’intéresse énormément à la production et à l’écriture (de chanson), alors j’ai envie de faire beaucoup de musique. En tant que parolier, je me prépare en fonction de mon âge. Si vous regardez les paroliers de 24 ans, ils écrivent des chansons comme je le fais, étudient, écrivent des paroles, les vendent. Je me prépare afin de n’être ni plus rapide ni plus lents qu’eux.

Crédit : Arena Homme+ (octobre)
Traduction anglaise : kimchi hana & papiermache © shineee.net
Traduction française : Freyde © SHINee France

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