Le projet ‘Le Commencement’ revient sur les souvenirs de leurs débuts et rappelle le chemin ayant mené à être parmi les grands noms de l’industrie du divertissement, alors qu’ils ont commencé leur parcours via une audition. Ce mois-ci, nous demandons au membre de SHINee, qui a tenu pour la deuxième fois consécutive un concert au Tokyo Dome et son tout premier concert au Kyocera Dome, celui qui a sorti son premier album solo au Japon le 27 juillet dernier, Taemin, de bien vouloir revenir sur son ‘Commencement’ en tant que chanteur.

Après avoir découvert ma passion pour la danse, je dansais tout le temps à la maison.

Pendant ma seconde année à l’école primaire, j’ai commencé à danser en regardant Michael Jackson. Mais je ne suivais pas de cours ; je regardais simplement divers artistes et je les imitais. Ce qu’on appellerait une copie parfaite. J’ai le tempérament d’un otaku, alors quand je m’intéresse à quelque chose, je suis du genre à ne plus voir que par cette chose en question. Même si j’ai des souvenirs de jeux à l’extérieur avec des amis, une fois que j’ai commencé à m’intéresser à la danse, j’étais toujours en train de danser à la maison. Je pouvais danser jusque cinq à six heures par jour.
J’ai commencé à prendre conscience de l’industrie du divertissement vers onze ans. En apprenant que je dansais, les gens autour de moi me disaient : « Peut-être que tu devrais essayer de te lancer dans le show-business ? » Je me disais que ça ne serait pas une mauvaise idée que d’essayer, pour relever le défi que ça représentait, alors j’ai décidé d’auditionner. La première audition que j’ai passée était auprès de mon agence actuelle, SM Entertainement. À cette époque, je ne m’y connaissais pas du tout sur la question du divertissement, alors je me suis dit que je pouvais aussi bien tenter d’auditionner pour la plus grosse agence de Corée (rires). Si je ratais cette audition, je pourrais y repenser à ce moment-là.
J’ai rempli le formulaire moi-même. Bien que je me dise que mon écriture était plutôt assez brouillonne comme je n’étais qu’en sixième. Mais peut-être y ont-ils ressenti ma sincérité.

Quand j’ai réussi, j’étais tellement content que je n’y croyais pas.

Mon ‘Commencement’ en tant qu’artiste est cette audition. En fait, le matin de ce jour-là, je n’avais pas encore bien réalisé que j’allais passer un ‘test’ pour devenir un artiste. Mais quand je suis entré dans l’immeuble de l’agence où se tenaient alors les auditions, ça m’a frappé : « Ah, c’est maintenant que je vais auditionner. » Quand j’étais devant les juges, j’étais extrêmement nerveux, mais j’ai dansé sans penser à la musique que j’entendais, et je me suis détendu ; j’ai pu montrer celui que j’étais habituellement, et j’ai réussi du premier coup. J’imagine que je devais être sous une bonne étoile.
Quand j’ai appris que j’avais réussi, j’étais tellement content que j’en aurais sauté de joie. Comme je n’avais jamais rencontré de célébrité jusque-là, je n’y croyais pas. Je me disais, ‘Moi ? Je vais devenir un artiste ?’ Je n’imaginais même pas quel genre de vie de trainee allait commencer à partir de là.

Je me suis engagé dans une compétition amicale avec ceux qui avaient le même rêve que moi

En Corée, nous appelons ‘Réserve de Célébrité’ ceux qui reçoivent des leçons afin de devenir trainee. Il a été décidé que je deviendrais un trainee directement après avoir rejoint l’agence une fois l’audition terminée. J’étais nerveux le jour où j’ai eu mon premier entraînement. J’ai une personnalité introvertie, et tous les trainees étaient plus âgés que moi alors je ne savais pas tellement comment interagir avec eux. C’était bizarre au début, mais petit à petit j’ai réussi à me rapprocher de certains d’entre eux. L’époque où je travaillais dur de concert avec ceux qui poursuivaient le même rêve que moi était stimulante et amusante.
Bien que ce soit un peu embarrassant, c’est à ce moment-là que je me suis dit que je deviendrais quelqu’un comme Michael Jackson. Cependant, il représente pour moi quelqu’un qui est au dessus du commun des artistes, et mon désir de me forger mon propre chemin est de plus en plus grand, alors je ne pense plus de cette façon maintenant. Donc, j’avais l’habitude d’imiter très souvent les danses de Michael Jackson.

Je n’ai jamais songé à abandonner, même quand on m’a blessé

Un jour, après avoir suivi des leçons pendant environ trois ans, mes débuts ont été décidés. À ce moment-là, plutôt que de me sentir très content, je m’inquiétais plutôt en me disant ‘Je me demande si ça va aller ?’ Comme je traversais une période où ma voix changeait, j’avais fait une pause d’environ un an dans les leçons de chant, et ça ne faisait pas longtemps que j’avais repris. Je manquais de talent et je trouvais que la reprise était trop tôt. Je n’étais pas un très bon chanteur. Même après avoir débuté, on m’a dit des choses comme ‘Taemin, tu es un bon danseur, mais tu ne chantes pas si bien que ça’. Parmi tous les commentaires négatifs, celui qui m’a le plus blessé a été ‘Je ne t’accepte pas en tant que chanteur’. Mais je n’ai pas pensé à arrêter. Plus que ça, je brûlais de prendre ma revanche, je me disais ‘Je leur montrerai qu’ils ont tort !’ (rires) Pour moi, le moment où j’ai entendu ces mots a sûrement été un tournant décisif. Mon esprit de compétition a été titillé, et je me suis entraîné encore plus dur. Je pense que c’est précisément à cause de ces mots que j’ai été capable de sortir un album solo en Corée, et de m’améliorer assez pour pouvoir faire mes débuts en solo au Japon.

Puisque c’est le chemin que je me suis choisi, je n’ai pas de regret

Devenir un trainee en première année de collège, et débuter trois ans plus tard. Maintenant que j’y repense, j’ai franchi les étapes jusqu’à mon but à vitesse grand V. Je ne voyais pas beaucoup mes parents puisque je vivais au dortoir, et je ne pouvais pas participer aux sorties scolaires. Je pense que j’ai vécu une jeunesse différente de ceux de mon âge. Mais comme c’est le chemin que je me suis choisi, j’accepterai tout ce que cela implique et je n’aurai pas de regret. J’étais préparé au fait que ma vie devienne comme ça quand j’étais en primaire. Peut-être que j’étais en quelque sorte un enfant précoce (rires).

Je pense que le monde du divertissement est une place unique en soi. Il y a le regard du public ; il y a beaucoup de choses auxquelles il faut que je fasse attention. Par exemple, si j’allais simplement prendre un repas avec une amie… il pourrait y avoir des malentendus. Malgré ça, je pense que je suis fait pour l’industrie du divertissement. J’aime danser et chanter. Et je n’aime pas le travail de bureau (rires).

Le travail d’un chanteur ne consiste pas simplement à être sur scène

Ce que je voudrais dire à tous ceux qui voudraient entrer dans ce monde du divertissement, c’est que ça ne peut pas durer si on ne s’y investit qu’à moitié. Quand j’étais plus jeune, je pensais que chanter sur scène était l’unique facette du métier de chanteur, mais en réalité, il y a plein de choses à faire en plus de ça. L’entraînement pour aller sur scène requiert des efforts permanents et même si je ne suis pas doué avec les mots, je dois de temps en temps participer à des émissions de variété (rires). J’aimerais aussi que vous sachiez que c’est une industrie où il faut parfois faire des choses contre son gré. Si vous avez malgré tout une volonté assez forte pour avancer sur ce chemin que vous vous êtes choisi, alors je pense que vous allez finir par réussir. Pour moi, ici et maintenant, c’est mon ‘Commencement’ en tant qu’artiste solo. J’aimerais travailler dur sans oublier mon état d’esprit de l’époque.

Cinq questions

Les mots que tu ne veux pas oublier.
« Tu vas sortir un album solo. » Ce sont les mots qui m’ont été dits en studio d’enregistrement quand le staff de l’agence m’a appelé alors que je me préparais pour le cinquième album de SHINee. Il semblerait que les membres l’ait su avant moi, alors ils étaient heureux et me disaient ‘Ton dur travail est finalement récompensé’, ‘C’est bien pour toi’. Sortir un album solo était un rêve de longue date, alors je ne peux pas oublier ce moment.

Ta ‘première’ scène.
Quand j’étais encore à l’école, il y avait une ‘Démonstration de Talents’ où chacun montrait ce qu’il savait faire devant la classe. J’ai dansé en freestyle sur de la musique, et tout le monde est devenu bien plus excité que ce à quoi je m’attendais. Les cris des filles résonnaient dans la salle ! C’est là que j’ai appris pour la première fois le plaisir que c’est que d’être sur scène.

Une défaillance scénique.
Alors que je montrais ‘Press Your Number’ pendant un moment discussion d’un concert au Japon, mon pantalon s’est déchiré au refrain ! Je crois bien que les fans qui regardaient la scène l’ont vu, et j’étais gêné/ (rires)

Ce qu’il faut pour survivre dans l’industrie du divertissement.
Se faire un nom. Je pense que c’est pour cette raison qu’il faut que je fasse partie du monde du divertissement, qu’il faut que ce soit moi. Par exemple, c’est comme de réussir à savoir qui chante telle ou telle chanson juste en l’écoutant. Mais même en disant ça, je suis moi aussi toujours en train de chercher…

Crédit : Gekkan Audition, septembre 2016
Traduction anglaise : mredwardsanders © LiveJournal
Traduction française : Lulu © SHINee France

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